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Des questions, des incertitudes. Voici des éléments de réponse pour :


1.Introduction à LINUX

Article écrit par : Laurent Moineau

1 Introduction à Linux

...Suite du cours Configuration multi-systèmes...


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1 Introduction à Linux

  • 1.1 Un système d’exploitation libre et multi plates-formes

    • a) Système gratuit dont les sources sont disponibles et modifiables.

-  Développement coopératif

-  Licence GPL (Gnu Public Licence)

Pour ces aspects, on peut consulter un article que j’ai écrit avec Aris Papatheodorou il y a quelques années pour la revue Multitudes.

    • b) Plates-formes supportées.

-  I386 : Intel/Amd

-  PowerPC : Apple/IBM

-  Sparc : Sun

-  Alpha : Digital

  • 1.2 Un système d’exploitation issu du monde Unix

    • a) Adaptation développée par Linus Torvalds pour des machines de type I386 à partir des programmes développés par le projet Gnu.

-  Le système Unix à la base du développement du système Linux a vu le jour en 1969 dans les laboratoires Bell. Il se caractérise dès l’origine par :

  1. Un système de fichier arborescent et modulaire
  2. Une interface unifiée vers les périphériques par l’intermédiaire du système de fichiers
  3. Un interpréteur de commandes flexible et interchangeable
  4. Le multi-tâches et la gestion des utilisateurs (cf. ci-dessous)

L’histoire d’Unix est très complexe. A très gros traits, on peut dire que les sources d’Unix ont été pendant longtemps la propriété de la société AT&T mais qu’en parallèle l’université de Berkeley a développé sa propre version.

Il y a donc deux grandes familles d’Unix, ceux dérivés de la version d’AT&T (système V) et ceux issus de Berkeley (BSD). On parle de familles parce que des sociétés ont créé des système Unix soit sur la base de BSD, soit sur la base du système V. Parmi les Unix commerciaux, on peut citer AIX d’IBM, Solaris de Sun, HP-UX de Hewlett Packard - pour le système V - et darwin d’Apple - pour les BSD.

Très vite, les versions d’Unix sont devenues incompatibles entre elles. C’est pourquoi les acteurs du monde Unix ont créé plusieurs groupes de normalisation.

C’est à l’initiative d’un groupe d’utilisateurs qu’est née la norme POSIX qui entend standardiser l’organisation des systèmes d’exploitation et les interfaces utilisateurs en rendant le code source portable. Cette norme a permis aux applications de pouvoir s’installer sur différents systèmes Unix

Aujourd’hui, les différences entre les systèmes BSD et système V subsistent et se situent surtout au niveau du démarrage de la machine et du système d’impression. Pour les utilisateurs, ces différences sont minimes.

Les systèmes Unix sont installés surtout sur des serveurs et sur de grosses stations de travail. Grâce au langage de développement C (créé pour Unix) et à la compatibilité POSIX, les systèmes et les applications Unix possèdent une très grande portabilité.

-  Le système Linux a été créé en 1991 par Linus Torvalds, un étudiant finlandais, qui désirait tout simplement pouvoir exécuter chez lui, sur son propre PC, les programmes qu’il réalisait ou utilisait dans le cadre de ses études. Comme son université était équipée d’ordinateurs de type Unix, Linus s’est donc fixé pour objectif de créer un système Unix libre de droits qui puisse tourner sur une architecture matérielle de type Intel (les PC), les micro-ordinateurs les plus courants. En fait, à ce moment-là, la tâche n’était pas aussi vaste qu’il y paraît. Le projet GNU de la FSF (Free Software Foundation) s’était déjà occupé de redévelopper la plupart des commandes Unix ainsi qu’un certain nombre de logiciels déterminants comme le compilateur gcc. Un Unix libre, différent du système BSD, était donc presque réalisé mais la FSF n’avait pas correctement anticipé le formidable développement du PC. Les programmes du GNU étaient en fait installés par des administrateurs système soucieux de performances et de portabilité sur les minis ordinateurs tournant sous Unix. L’idée géniale de Linus sera de se focaliser sur la conception et la réalisation d’un noyau capable d’interagir avec les programmes du GNU en portant l’ensemble sur les ordinateurs personnels.

Aujourd’hui le système GNU/Linux est pratiquement certifié POSIX et est utilisé à la fois sur des serveurs et sur des clients.

Eric Levénez maintient un site qui décrit l’histoire du système Unix et de ses dérivés.

    • b) Système multi-tâches et multi-utilisateurs.

Ces systèmes assurent une gestion asynchrone des processus qui permet d’exécuter les processus concurremment. Pour assurer l’exécution « simultanée » de plusieurs processus ces systèmes utilisent le temps partagé (Time Scheduling) afin d’allouer des intervalles de temps d’utilisation CPU qui permettent d’exécuter les processus à tour de rôle en plusieurs étapes.

Quand le temps alloué au premier processus est épuisé, celui-ci est endormi (état sleep). Le système mémorise son état d’exécution et passe à l’exécution du processus suivant qui reprend son exécution à l’étape précédemment mémorisée. Un tel système est un système multi-tâches.

Ces systèmes assurent une gestion des droits d’accès qui permet à plusieurs utilisateurs de travailler en même temps sur la même machine. Ces systèmes assurent l’authentification des utilisateurs et contrôle l’accès aux ressources de la machine. Ces ressources peuvent être les répertoires ou les fichiers présents dans l’arborescence de la machine, mais aussi l’espace mémoire associé aux processus qu’exécute l’utilisateur. Un tel système est un système multi-utilisateurs.

Les processus qui s’exécutent concurremment peuvent donc être des processus qui appartiennent à un même utilisateur ou à plusieurs utilisateurs différents.

  • 1.3 Les différentes distributions Linux

Idéalement, le système Gnu/Linux pourrait être installé « brut de décoffrage » à partir des codes source (il faudrait néanmoins un compilateur C, une librairie C standard et un noyau de base...). En pratique, tout le monde a recours à une distribution qui fournit à la base un programme d’installation et un « gestionnaire de paquets » utilisé pour la mise à jour des programmes. Ce gestionnaire de paquets permet également de vérifier les dépendances, ce qui est nécessaire pour un système reposant sur l’utilisation de librairies dynamiques.

-  Slackware : C’est la distribution la plus ancienne. Elle peut être décrite comme « UNIX-like » (littéralement : « comme UNIX ») car c’est sa politique que de n’inclure que des applications stables et aucune interface graphique de configuration spécifique à cette distribution seulement. Certains fans disent : « Quand vous connaissez Slackware, vous connaissez Linux... ».

-  Debian : C’est la distribution officielle de la FSF. Très prisée par les linuxiens, elle est néanmoins assez difficile à installer et à configurer pour des néophytes. Elle est à conseiller pour les serveurs.

-  Suse : Cette distribution allemande est très robuste. Elle peut être utilisée pour installer des serveurs ou des clients. Certains programmes ne sont pas libres.

-  Gentoo : Cette distribution a pour particularité de n’installer que peu de binaires, l’utilisateur compilant les paquets sur sa machine. Elle est donc très pédagogique mais réservée à des utilisateurs avertis.

-  Mandrake : Cette distribution française qui reposait initialement sur la distribution redHat est aujourd’hui la distribution la plus conviviale pour les clients. Elle possède même un outil de repartionnement intégré qui permet de retailler un système de fichiers NTFS. C’est certainement la distribution la plus francisée.

-  RedHat : Cette distribution américaine était la plus diffusée dans le monde, à la fois sur les serveurs et les machines clientes. Aujourd’hui redhat a abandonné le grand public pour se consacrer au marché des entreprises avec une distribution extrèmement fiable, malheureusement payante.

-  Fedora Core : Cette distribution prend la suite de la redhat pour le grand public. Si la distribution de base est assez restrictive concernant les droits (pas de plugin xmms pour lire les fichiers mp3...), elle est extensible car de nombreux sites proposent des paquets spécialement compilés pour cette distribution. Pour cette raison, elle est à réserver à ceux qui possèdent une bonne connexion. C’est la distribution que nous installons à l’UFR de Math-Info.

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Cours Linux :

Introduction à GNU Linux

1.Introduction à LINUX
2.Configuration multi-systèmes
3.Environnement graphique GNOME
4.Gestion de fichiers
5.Le gestionnaire de fichiers nautilus
6.Gestion de processus
7.Les applications réseaux
8.Le shell

Services réseau

1. Le démarrage des services réseau sous Gnu/Linux
2. Le service dhcp
3. DNS
4. Le service httpd et apache
5. Samba
6. Le service de messagerie
7. Les services cryptés



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